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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/70

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aujourd’hui sur le retour de l’âge, et un sentiment coupable, mais trop naturel dans une femme qui a joui, et qui se voit survivre à elle-même, l’a portée à envier, dans sa jeune amie, des plaisirs dont un abandon prématuré la prive impitoyablement.

Elle a d’abord tenté de lui reprocher le scandale de la trop grande publicité de ses aventures galantes avec différentes personnes qu’elle nomme. Madame Convergeais l’écoutoit et n’étoit point émue de ce propos qui n’atteignoit point ses principes, et qui ne pouvoit par conséquent la blesser. Alors cette amie croit entrevoir qu’elle a fait une fausse attaque, et feignant, par une subtile correction de se reprendre, elle lui dit que tous les plaisirs sont le domaine de la société entière ; que chacun peut à son gré en faire la moisson ; que les uns les puisent dans les douces sensations qui émanent de la nature par l’union voluptueuse de deux êtres de différent sexe ; d’autres vont le chercher dans d’autres affections.

— Et ceux-là, reprend-elle, ne m’ont jamais fait envier leurs goûts, et le temps où ils les ont satisfaits.

Je m’arrête au plaisir des cœurs, et je prétends que pour le connaître dans toute son énergie il ne