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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/111

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et ces tétasses à bas-roulés et falballas !
Et ces bras ! on dirait des sacs de noisettes.

Puisque par dehors tu exhibes ces difformités,
En dessous, vieille harpie, Dieu soit loué !
Tu dois avoir la moniche sur la fourche.


SUR LA GRANDE CHALEUR

Oh ! Dieu ! quelle chaleur ! on ne peut plus manger
On ne trouve de repos nulle part,
On coule en sueur, comme fait un cuisinier,
Quand il a à faire quelque grand dîner.

On ne peut ni rester debout ni marcher,
On ne peut s’amuser à aucun jeu ;
L’hiver, du moins, on se fourre dans le feu,
Quand on veut au grand froid remédier.

La viande, ou bien elle est dure, ou bien elle est passée ;
Les puces vous mangent et aussi les moustiques,
On laisse ses affaires aller à l’abandon ;

Et qui voudrait faire des mamours,
Les femmes ont la moniche tout en sueur,
Et les hommes le cas pendu dans les couilles.


QUI A SOIF BOIT N’IMPORTE OÙ

J’apprends qu’il y en a qui s’étonnent
Que les hommes aillent chez les putains,