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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/113

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Que les femmes fussent mises à sac :
La loi du moins ne le serait pas.


L’AUTEUR EST ENCOURAGÉ À ÉCRIRE PAR LE SIBILIATO

Le docteur Sibiliato veut que j’écrive
Des bêtises aussi grosses que des maisons,
Disant que mon style lui plaît fort,
Et que lui-même n’atteint pas si haut.

Mais moi, pour son franc et vif savoir,
Pour la noblesse de sa phrase,
Que tout le monde loue et qui ne déplaît à nul,
Je lui prêterais bien volontiers ma flûte.

Oh ! si se pouvait accoupler son savoir
Avec toutes les bêtises que j’ai en tête,
Quels beaux fruits naîtraient de cette semence !

Si se pouvaient accorder ces cloches,
Comme nous carillonnerions joyeusement
À l’occasion des nonnes et des putains !


QUAND LA FEMME MANQUE DE PAROLE

La femme ne manque point de parole
À l’amant, encore moins au mari,
Quand elle se laisse manier le nid,
Ou quand elle montre à chacun sa Simone ;

Non plus quand elle agit en vilaine bougresse,