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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/131

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

La tentation,
Ou bien consentez,
Quand vous l’éprouvez.


EXAGÉRATION À PROPOS D’UNE MONICHE

Je vis l’autre jour une putain
Qui avait une moniche de cette grandeur :
À l’entrée était une rivière,
Avec un vaisseau tout plein de laine.

J’entrais dans cette obscure caverne,
Et je vis qu’on y jouait au drapeau :
Un postillon courait au grand galop,
Et son cheval tombait dans une fondrière.

Je vis un tir à six et un grand palais
Où se trouvait un homme qui, à un gamin
Mettait dans le derrière tout ce qu’il avait de cas ;

Je vis ensuite qu’au son d’une cloche
On mettait dans une barrique une nonne
Qui avait vérolé l’oiseau du Dépensier.


SUR LA MORT DE DEUX RUFFIANS

Pleurez, Moniches, et vous aussi, cas pleurez !
Viennent de mourir les deux plus grands soutiens
Que le Dieu d’Amour eût dans son bel empire,
Encore bien que ce fussent deux grands viédazes.