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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/140

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

« Mais si vous voulez lui faire honneur par Dieu !
« Donnez-lui donc un cas et non un Sonnet. »


À UNE NONNE

Vous faites là une chose contre nature,
Ma chère vénérable Demoiselle,
En restant enfermée dans une étroite cellule,
Et de plus la chose est assez pénible.

Autre pensée et bien meilleur souci
Serait de mettre au monde une fillette,
Laquelle en la mariant, à son tour aurait
Postérité qui durerait autant que le monde.

Pouvoir de Bacchus ! non, pouvoir de Dieu !
Enfermées, vous n’avez à faire que des crêpes,
Et tout autre agrément, tout autre plaisir, arrière !

Brisez la porte, rompez les grilles.
Sautez dehors, suivez mon conseil,
Et faites-vous flanquer de bonnes saccades.


SUR L’ÉLECTION DU PAPE REZZONICO

Puisque, par la grâce du Tout-Puissant,
Et à la satisfaction du monde entier,
Vous avez mis le cul sur la chaire de Saint-Pierre,
Avec l’adresse du renard et du lapin,

Souvenez-vous que vous êtes un illustre fils