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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/154

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Que quelqu’un ne tombe pas dans le filet,
Et que ne se découvre la fable du Pape !


SUR LES FIANÇAILLES

Cela me fait rire, quand je vois
Par-dessus les toits l’honneur restitué
À une femme que plus d’un cent ont foutue,
Au moyen d’une bague au doigt ; vraiment je ris.

En ce moment, elle montre un cœur satisfait,
Mais elle a toujours en tête le dieu Cupidon ;
Le premier amour n’est pas éteint chez elle,
Et en temps et lieu elle reviendra à son chéri.

Elle fait la paire avec un sbire qui cesse
De faire son métier pour ceindre l’épée ;
En si grand état qu’il se mette,

Jamais ne perd l’odeur de l’ancienne voie,
Et toujours se ressouvient des menottes :
Ainsi fait la femme mal éduquée.


LE DERNIER JOUR DE CARNAVAL

C’est aujourd’hui le dernier jour de Carnaval,
Et ces grandes drôlesses ont fini
De le recevoir par devant et par derrière,
De ruiner les gens et de faire le mal.

On va voir qui a failli sur la Piazza,