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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/172

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


De tout ce qu’en somme il y a de naturel
Il n’en veut rien, à ce point qu’il se fait
De soi-même l’ennemi capital.

Regardez-moi s’il aime la difformité :
C’est au point qu’il s’est mis en tête, pour son mal,
De dire qu’aller en moniche c’est un péché !


CRITIQUE TOUCHANT LE CAS DE L’HÉBREU JOSEPH

Quand je lis ce passage de l’Écriture
Qui raconte le cas de l’Hébreu Joseph,
Lequel ne voulut pas, même du bout du doigt,
Toucher la nature à cette femme ;

Qu’il n’eût pas de cas j’en ai peur,
Car il ne se peut faire que ce Juif
Fut assez coïon, assez stupide,
Pour ne pas l’enfiler à l’instant tout droit.

Mais l’Écriture, qu’elle me le pardonne
Si je n’en crois rien, encore bien qu’il y ait
Gens qui sur ces grosses foutaises se règlent.

À une femme qui vous en prie, et qu’on ne paie pas,
Non seulement par où elle pisse,
Mais par où elle chie, moi, je le lui mets.


RÉPONSE ET DÉCISION

« Baffo, toi qui es un homme de tête,
« Et qui sais l’écriture, sur le bout du doigt,