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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/271

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


« Il parle cinq langues, et toutes fort bien,
« À la perfection il danse, chante et fait de la musique,
« Il joue et fait l’amour comme il convient ;

« Mais j’estime surtout ce grand esprit,
« Parce qu’il possède un secret merveilleux
« Pour faire qu’un vieillard puisse aller en moniche. »


RÉPONSE DE L’AUTEUR

De l’avis que touchant Saint-Germain,
Cher ami, vous m’avez donné, je vous rends grâces ;
Sachez que d’en entendre parler j’étais las,
Mais vous m’avez écrit de la bonne encre.

À le lire j’ai éprouvé bien du plaisir,
Et je le prise plus qu’une belle dépêche
Qui serait venue de Vienne ou du Latium,
Ou qu’un rapport militaire du Zéno.

Je sais qu’il est lettré, qu’il en sait long,
Et que pour faire remplir le devoir conjugal
Il possède des secrets en quantité ;

Mais si à mon cas, j’en offre témoignage,
Il pouvait faire donner quelques saccades,
Je l’estimerais plus que saint Antoine.


L’AUTEUR NE SAIT S’IL DOIT LAISSER LE CIEL
POUR LE CUL

Dicéarque, Asclépiade, Épicure,
Diogène, Galien, Socrate, Horace,