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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/37

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

La sèchent et la rissolent,
Il faut la manger cuite ;
Avec tout cela toujours
Elle est d’une saveur égale.
En somme c’est un mets
Qui est bon de toute façon :
Il n’a jamais besoin
De sucre ni de sel.


LES BIENFAITS DE LA MONICHE

Quels services rend au monde la Moniche !
Elle rassasie la faim des affamés,
Elle habille ceux qui sont nus,
Elle offre aux pèlerins le gîte ;

D’une certaine liqueur qu’elle a,
Elle apaise la soif de qui en est brûlé,
Elle console tous les souffrants,
Elle rend la santé aux malades.

Je m’étonne que tant de grandes nations,
Entre autres les Égyptiens, cette docte race,
Aient eu pour les bêtes de la dévotion ;

Ils ont adoré jusqu’à la grenouille et la marmotte ;
Le cas aussi eut ses adorations,
Et personne jamais n’adora la Moniche !