Aller au contenu

Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


MOYEN DE DÉCOUVRIR LA SINCÉRITÉ

Madrigal

Si je pouvais disposer le monde
Un seul jour à ma fantaisie,
Un spectacle réjouissant
Voudrai-je donner à la terre.

J’enlèverais du corps humain,
Où l’âme est incluse,
Les membres dont on ne fait pas usage ;
Et grâce à ceux qui resteraient,
Nous verrions
Chez chacun
Sans équivoque le sincère
Caractère se montrer.


LE CORPS LE PLUS GLORIEUX

Madrigal

Ô cas cher et dur
Encore bien que tu te tiennes à l’obscur,
Tu es le corps le plus glorieux
Du monde universel.

C’est toi qui as fait les Saints,
Les Papes, les Rois, les Gueux :
C’est toi qui as distingué,
Par les lois, le bien du mal.