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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/49

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Vous verriez certaines Marphises
En rester scandalisées.

Celles-là sont justement faites
Comme tant d’autres bonnes âmes,
Pour qui, leur peloter les fesses
N’est qu’une affaire de rien du tout ;

Mais dire « un cas » en discourant,
Serait-ce même pour plaisanter,
C’est un crime si horrible,
Que cela les fait frissonner.

Patience ! Que les femmes
Aient cette affectation,
Qu’elles veuillent feindre d’être des saintes,
Le rosaire pendu au côté ;

Mais qu’il y ait aussi des hommes
Possédés de ce vice maudit,
Ne tenant point pour galant homme
Quiconque parle net et franc !

Et si par hasard avec ces melons
Vous laissez seulement une chatte,
Il n’y a plus de chaste Joseph,
La bougrerie est consommée.

Pour cette raison chez moi,
Je ne veux point de papelards,
Et je m’écarte à plus de six milles
De ces Saints Dupe-Coïons.

Réglez-vous donc là-dessus,
Mon cher et ami béni