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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/57

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Ne craignons jamais pour cela
Quand il s’emporte, qu’il nous laisse ;
Espérons plutôt que bien vite
Il aura la cervelle à l’envers ;

Et que lui, spontanément,
Viendra se mettre à genoux
Et pleurera véritablement
En demandant pardon.

De tous ceux qui viennent faire leur cour,
Aucun n’est à mépriser ;
De la sorte nous n’avons crainte
De rester un jour toutes seules.

Il sera bien que je sois sur la liste
De ces amoureux de Poètes,
Pour qu’ils me mettent en vue au monde
Dans leurs fameux Sonnets.

Grâce à la légère façon
De leurs badinages menteurs,
Ils accroîtront la troupe
Des amis et des amoureux.

Cela c’est respirer la rose,
Sans jamais se piquer aux épines,
Et éviter d’une ennuyeuse
Et laide vie les déplaisirs.