Aller au contenu

Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Si par trop de caprice vous méprisez
Colliers, hongroises et écus en quantité,
C’est une folie ; dans le métier que vous faites,
Trop de chasteté est vice aussi.

Vous vous ferez parler de votre mère et grand’mère
Chantez des ariettes à la Française
Et laissez les coïons vous accompagner.

Le monde entier, ma chère, n’est qu’un pays ;
Ici aussi telle bougresse d’engeance
Bulgarise les filles qui ont le marquis[1].


L’AUTEUR VANTE LE CUL D’UNE FILLETTE

Canzone

Tel se trouve qui vante
Le minois de son amoureuse,
Sa gentille bouchette,
Ses lèvres de rubis ;

L’un appelle les dents des perles ;
Les tétins des pommes,
Et réveille de tendres désirs,
Chez tous, une jolie motte ;

Les sourcils bien arqués,
L’un les élève au septième Ciel ;
Un autre dans les cheveux
Se trouve pris l’amour

  1. Les menstrues ; en France, aujourd’hui on dit : les anglais.