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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/88

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Trouver moyen de se satisfaire
Sans avoir besoin de la Moniche !

Il est vrai que de cette façon on ne peut fabriquer
Ni des Saints ni des Docteurs en Sorbonne,
Mais aussi on ne fait pas de gibier de potence.


LE PLAISIR DE SE FAIRE MANUÉLISER

Avec raisons probantes et justes, il me semble
Avoir prouvé que c’est un grand soulas
De se manuéliser à sa fantaisie,
Parlons aussi du plaisir de se faire manuéliser.

Eh ! il n’est pas du tout à rejeter,
Surtout lorsque la femme a bon bras :
Elle nous peut donner un bougre de plaisir,
À nous faire débourrer tous les boyaux.

Il y a aussi une autre manière très curieuse,
Et comme elle est la plus belle et la meilleure,
Il faut l’employer avec sa maîtresse :

Prenez à bras-le-corps votre belle,
Et en même temps que, toute amoureuse,
Elle vous manuélise, maniez-lui la Moniche.


PLAISIR DE BAISER

Je ne dis pas que l’on n’ait du plaisir à manger,
Qu’il n’y en ait pas à boire, à dormir,