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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/22

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Langue, pour éviter le mauvais üzaje que nous en poûrions faire.

Aprés avoir donné quelque conéſance de la diférance des létres, la propoziſion que nous avons faite au commanſemant de ce Chapitre, nous oblije à parler de quelques marques qui ſervent à l’intélijance de l’écriture, qui ſont l’Apoſtrofe, l’union, & la divizion.

L’Apoſtrofe ét une figure ſemblable à une Virgule, qui marque ordinairemant le retranchemant d’une Voïéle, pour éviter une mauvaize prononſiaſion ; comme l’on écrit, l’eſprit, et non pas le eſprit ; s’étonner, & non pas ſe étonner ; l’eſpérance, & non pas la eſpérance &c.

L’Apoſtrofe ſe fait préque toûjours, cand une Voïéle ét au commanſemant d’un mot qui ſuit les mos d’une ſilbae terminée par une autre Voïéle ; comme nous écrivons l’ame, au lieu de la ame ; j’aime, pour je aime, &c.

Nous ne devons pas toûjours pratiquer céte régle, ſi nous voulons éviter quelqu’obſurité dans nôtre diſcours,