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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/23

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comme nous devons écrire ſi éle, et non pas s’éle ; ſi Adam, et non pas s’Adam.

L’Apoſtrofe ſe fait aûſi, cand une h muéte ét au commanſemant d’un mot qui ſuit les mos d’une ſilabe terminée par vne Voïéle ; comme l’on écrit l’homme, et non pas le homme ; l’honneur, et non pas le honneur ; l’hiſtoire, & non pas la hiſtoire, &c.

Lor que la létre (h) ét aſpirée, c’ét à dire, qu’éle ſe prononſe avec quelque véhémance, on ne retranche pas la Voïéle, comme l’on dit la haine, et non pas l’haine ; le Héros, & non pas l’Héros ; la harangue, et non pas l’harangue. Nous devons pourtant dire l’héroïne, et non pas la héroïne.

L’uzaje nous oblije à nous ſervir de l’Apoſtrofe dans ces mos antre, puîque, quelque, et jûque, cand une Voïéle ét au commanſemant du mot ſuivant, comme nous devons écrire, antr’acte, pour antre acte ; puîqu’il, pour puîque il ; qu’elqu’un, pour quelque un ; jûqu’à midi, pour jûque à midi.

L’vsaje autorize l’Apoſtrofe dans le