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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/47

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Langue, aûſi bien que dans l’Ortôgrafe, ét un tiran dont on peut abandonner la loi, ſans agir contre céle de Dieu ; et que l’on doit ſouvant quiter pour ſuivre la raizon. Lor que les faſons de parler, & d’écrire ſont indiferantes, l’üzaje doit regler la parole, & l’écriture : mais ſi l’üzaje an ét mauvais, il faut ſe ſervir de la raizon pour le combatre. Ie demande à ces grans protecteurs de la coûtume, d’où vient que les actes publics ne ſe font pas en Latin, comme ils ſe faizeent avant Franſois Premier ? que nous ne parlons pas à prézant comme on parlet il ï a cincante ans ? & que nous avons retranché pluzieurs létres dans nôtre maniére d’écrire ? ils diront, peut-étre, que ces defaus ſont des éfés de la corrupſion de nôtre nature : mais ceus qui ſont plus raizonnables qu’eus, diront que ces avantajes ſont des éfés de la lumiére de ceus qui ont travaillé à la perféxion de la Langue, et de l’Ortôgrafe Francéze.

Ie demeure d’accord qu’il ét trés-ütile, de ſavoir les diferantes ſignificaſions