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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/48

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qu’on peut donner aus mos qui ſont équivoques : car céte diſtinxion des mos ét necéſaire, pour découvrir clairemant la verité des propoziſions qu’ils compozent ; & pour acorder les Filozofes, qui diſputent ordinairemant du nom, plûtôt que de la choze qu’il ſignifie ; comme ſi nous voulons ſavoir, ce que nous devons antandre par le mépris de la vie, & par celui de la mort, nous devons conſiderer, que le mot de mépris ét équivoque. Car comme nous ne méprizons pas le chozes que nous eſtimons, ni céles que nous craignons, le mépris ét opozé à l’eſtime, et à la crainte. Comme les chozes que nous eſtimons, ſont du nombre des biens ; que céles que nous craignons ſont du nombre des maus ; que la vie ét un bien ; & que la mort ét un mal, il faut âſûrer que celui qui méprize la vie, ne l’eſtime pas ; & que celui qui méprize la mort, ne la craint pas.

Si nous voulons acorder les opinions de ceus qui demandent, ſi la vertu morale ét naturéle à l’homme, nous devons ſavoir que le mot de naturel