Aller au contenu

Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ceus des Langues qu’on lui préfére. Ele a des frazes trés-riches, et an abondance ; et le tour de ſes périodes ét trés-parfait.

Il ét urai qu’éle n’a pas comme la Langue Gréque, ni comme la Latine un grand nombre de mos qui ſignifient une méme choze. Mais c’ét une perféxion de la Langue Francéze, qui prouve qu’éle doit étre préferée à la Gréque, et à la Latine.

Comme un méme mot de la Langue Gréque ſignifie pluzieurs chozes, éle ét ſujéte aus équivoques, qui ét un grand defaut dans toutes les Langues ; et c’ét le ſujét des veilles, & des méditaſions des Grammairiens, qui travaillent avec plus de ſoin pour ôter les équivoques de la Langue Gréque, et de la Latine, qu’ils ne fereent pour le bien de l’Etat, ni pour détruire les éreurs qui ataquent la Réligion.

Ces grans protecteurs de la Langue Latine, apélent à leurs ſecours un grand nombre de peuples, qui préférent la Langue Latine à céle de leur