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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/252

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de deux ou trois pieds de longueur. Les bécassines sont fort communes. Quelques sectes en mangent, et se permettent aussi les faisans, les oies et les canards. On ne connaît qu’une espèce de pigeons sauvages, qui ont le plumage noir et bleu, et qu’on éloigne soigneusement des maisons, parce que l’expérience a fait connaître que leur fiente prend feu aisément. On voit des cigognes au Japon pendant toute l’année. Les meilleurs faisans viennent des provinces septentrionales ; mais on les nourrit moins pour le vol que par curiosité pour leur grandeur. Les éperviers ne sont pas ici moins communs que dans toutes les Indes orientales.

Le fotetenis est un oiseau nocturne d’un goût exquis, et qu’on ne sert même sur les tables des grands que dans des occasions extraordinaires.

Les Japonais ont des abeilles qui font de la cire et du miel, mais en petite quantité.

Entre les papillons, on en distingue un fort grand nommé jamma-tsio, ou papillon de montagne, qui est tout-à-fait noir, ou d’une agréable variété de couleurs. Le komuri est une grosse mouche de nuit, très-belle, tachetée de diverses couleurs, et tout-à-fait velue.

De plusieurs escarbots d’une rare beauté, on en admire un fort gros, qui ressemble beaucoup à la mouche de fumier. Il est luisant, noir ; il a des cornes recourbées et larges, dont la plus grande est placée sur le nez, comme celle du rhinocéros, et la plus petite sort de l’é-