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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/245

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bai. Il habite de préférence les lieux baignés et marécageux.

Parmi les autres animaux indigènes du Mexique, on remarque le coendou, qui ressemble au porc-épic, mais dont les piquans sont moins longs ; le cayopollin, espèce de didelphe ; l’écureuil strié, et une autre espèce particulière à ce pays. Le bison et le bœuf musqué errent en troupeaux nombreux dans le Nouveau-Mexique et la Californie, où l’on voit aussi des élans. On ne connaît encore qu’imparfaitement de grands animaux qui habitent les montagnes de cette province, qui par leur forme et leurs mœurs se rapprochent du mouflon de la Sardaigne, et que les Espagnols appellent moutons sauvages (carneros cimarones). Ils sautent comme le bouquetin, la tête en bas ; leurs cornes sont recourbées sur elles-mêmes en spirales. Ils diffèrent essentiellement des chèvres sauvages qui sont d’un blanc cendré, d’une taille beaucoup plus grande, et propres à la Nouvelle-Californie. Celles-ci sont peut-être des antilopes, et désignées dans le pays par le nom de berendos ; elles ont, comme les chamois, des cornes recourbées en arrière.

Les Mexicains avaient des chiens muets, nommés techichi, dont ils mangeaient la chair. On dit que l’espèce en est détruite. L’itzicuintepotzoli est un autre chien assez imparfaitement décrit, qui se distingue par une queue courte et une grosse bosse sur le dos.