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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/374

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toute l’assemblée, entreprit de trouver le cacique, et de le ramener lui-même à la soumission.

On lui donna trente-deux hommes, résolus de courir avec lui toutes sortes de dangers ; et l’on y joignit le même nombre d’Américains fidèles, pour lui servir d’interprètes et de guides. Quelques pères franciscains furent nommés pour l’accompagner ; cet ordre eut la préférence, parce que le cacique y avait reçu son éducation. On arma une caravelle pour transporter le général et sa troupe au rivage, d’où l’on entre dans les montagnes. Elle mit deux mois entiers à ranger la côte jusqu’au port d’Yaquimo, parce que le général envoyait souvent à terre pour s’informer de la retraite du cacique : il n’en apprit rien. Le port d’Yaquimo est formé par une assez belle rivière, que Barrionuevo remonta bien loin. Il trouva d’abord une case, mais sans habitans ; un peu plus haut, il vit un champ bien ensemencé, auquel il défendit que l’on causât le moindre dommage. À peu de distance, il eut quelques indices que le cacique n’était pas loin : il s’arrêta pour lui écrire et lui donner avis de son arrivée. Il l’informait de sa commission. Sa lettre fut portée par un Américain qui s’offrit pour ce service ; mais, on n’a jamais su quel avait été son sort. Après l’avoir attendu vingt jours, le général s’engagea dans les défilés de plusieurs montagnes : il marcha pendant trois jours, avec des difficul-