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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/143

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mais d’une stupidité surprenante. Les singes de ce pays sont presque de grandeur humaine, ont une grande barbe et la queue fort longue : ils jettent des cris effroyables lorsqu’ils sont atteints d’une flèche, la tirent de la plaie, et la rejettent contre ceux qui les ont blessés. Les zorilles sont forts communs : du côté de Buénos-Ayres, leur poil est agréablement varié. On assure que rien n’est si joli que cet animal : il est si familier, qu’il vient caresser les passans ; mais son urine, comme dans les autres parties de l’Amérique méridionale, est d’une telle infection, qu’on est obligé de jeter au feu tout ce qui en est mouillé. Ces vastes plaines nourrissent aussi des agoutis, des pécaris et des apereas, nommés mal à propos lapins, des tatous et des coatis.


CHAPITRE III.

Montagnes et mines de l’Amérique méridionale espagnole.

Les montagnes de l’Amérique méridionale forment un des objets les plus importans de la géographie, non-seulement parce qu’elles renferment plusieurs cimes que l’on peut ranger parmi les plus élevées du globe, mais encore parce qu’elles recèlent un grand nombre de volcans, qui offrent des scènes également admirables et terribles, et qu’elles cachent dans