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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/152

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de Cururana, sous le 17e. degré. Partout, dans cette région, les Andes proprement dites sont bordées à l’orient par plusieurs chaînes inférieures. Les missionnaires qui les ont parcourues les représentent comme couvertes de grands arbres et de prairies verdoyantes, par conséquent, comme beaucoup plus basses que la Cordillière proprement dite.

Au Chili, aucune montagne n’a été mesurée ; cependant les andes de ce pays ne paraissent pas le céder en hauteur à celles du Pérou. Les volcans semblent y être encore plus fréquens : les chaînes latérales disparaissent. Plus au sud, dans le pays au delà du Chili, la cordillière se rapproche tellement de la mer, que les îlots escarpés de l’archipel de Guayatecas peuvent être regardés comme un fragment détaché de la chaîne des andes. Le cône neigé de Cuptana s’élève encore sur le continent à 1,500 toises ; mais plus au sud, vers le cap Pillar, les montagnes s’abaissent jusqu’à 200 toises, et même au-dessous.

Avant d’examiner les richesses minérales que ces montagnes renferment, arrêtons-nous un instant aux phénomènes qu’elles présentent. Nous avons déjà parlé de quelques volcans qu’elles renferment, et des désastres causés, soit par leurs éruptions, soit par les tremblemens de terre dans certaines parties du Pérou.

La Nouvelle Grenade, qui contient les montagnes les plus hautes, offre aussi le plus grand nombre de volcans sur une étendue égale de