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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/227

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peuplée de 10,000 habitans, est dans un terrain bas et malsain, sur la rivière des Tocantins, dont l’embouchure, qui sert de port, est embarrassée de bancs de sable et d’écueils ; l’agitation continuelle de la mer, et les courans contraires, rendent le mouillage peu sûr. Le climat est brûlant ; mais, l’après-midi, il s’élève ordinairement des orages accompagnés de tonnerre, d’éclairs et de pluies, qui rafraîchissent l’air et rendent la chaleur plus supportable. La province est un pays bas et marécageux, couvert de forêts impénétrables, où l’on ne rencontre qu’un petit nombre d’habitations éparses. Para n’exporte qu’un peu de cacao et de riz, avec quelques drogues médicinales pour Maragnan, où ces marchandises sont ensuite embarquées pour l’Europe.

La capitainerie de Rio-Negro, qui confine avec les Guianes française et espagnole, avec la Nouvelle Grenade, Quito et le Pérou, est un pays encore plus désert et plus sauvage que le Para. On n’y connaît encore aucun lieu qui mérite le nom de ville.

Macapa prend son nom d’un fort situé à la rive gauche ou septentrionale de l’embouchure de l’Amazone. Cette capitainerie, qui s’étend au nord jusqu’à l’Oyapoc, n’offre rien de remarquable.

Celle de Rio-Grande del Norte , ainsi nommée d’après une rivière qui prend sa source par 19° sud, porte d’abord le nom d’Araguaya, et se joint au Tocantin, sous le 6e. de-