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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/228

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gré sud. Elle n’a rien de commun avec le Rio-Grande que nous venons de nommer, près de Paraïba.

Le gouvernement de Goyas, borné à l’est par Minas-Geraes et Fernambouc, au nord par Maragnan et Para, à l’ouest par Mato-Grosso, au sud par Saint-Paul, s’étend du 6e. au 21e. degré sud. C’est un beau pays, arrosé de belles rivières poissonneuses, qui traversent des forêts immenses ; du reste, peu connu et mal peuplé. Il renferme plusieurs mines d’or et de diamans. On voit près des frontières quelques plantations de coton. On y élève du bétail. Villa-Boa, sa capitale, est située par 16° sud.

Le gouvernement de Mato-Grosso est séparé des territoires appartenans à l’Espagne par le Paraguay, le Madera, le Mamoré et le Guapore. Ces trois dernières rivières portent leurs eaux dans l’Amazone. Toutes ces rivières entourent le Mato-Grosso d’un fossé naturel de cinq cents lieues de longueur, par le moyen duquel, et de plus de trente autres rivières qui se jettent dans les premières, il existe des communications entre l’intérieur du Brésil et les points les plus éloignés. Ce gouvernement a toujours été regardé comme le boulevart du Brésil, tant parce qu’il couvre à l’ouest les provinces riches en mines que parce qu’il donne aux Portugais les moyens de pénétrer dans le Pérou ; mais la population est encore si faible, et les communications si peu faciles pour des