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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/229

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corps d’armée, que les Espagnols ne semblent pas encore menacés d’une attaque prochaine.

Les bords des rivières sont couverts de forêts de cacaoyers et d’autres arbres remarquables, soit par leurs fruits, soit par leur bois et les résines qui en découlent. L’or abonde dans plusieurs vallées peu fréquentées à cause de leur extrême insalubrité ; les rivières roulent des paillettes de ce métal : on y trouve aussi des mines de diamant. Les hauteurs, composées de sable, n’offrent qu’une herbe dure et grossière. Des puits d’eau salée sont assez abondans pour approvisionner la province. La ville de Cuiaba, située près du bord oriental de la rivière du même nom, à quatre-vingt-seize lieues de son confluent avec le Paraguay, contient, avec son territoire, à peu près 30,000 âmes. Toutes les denrées y sont abondantes et à bon marché ; il renferme de riches mines d’or, dont l’exploitation est difficile à cause de la rareté de l’eau dans la saison de la sécheresse. D’autres établissemens sont disséminés sur la surface immense de cette province.