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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/230

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CHAPITRE III.

Peuples sauvages du Brésil.

On ne pense point ici à donner les noms de tous les peuples qui bordent le Brésil, dans une aussi vaste étendue que celle qui existe depuis Rio de la Plata jusqu’au fleuve des Amazones. Outre que la plupart n’ont jamais été bien connus, les transmigrations continuelles d’un grand nombre de nations barbares ont mis une extrême confusion dans les témoignages des voyageurs et des historiens. Un Anglais, aussi curieux, dans ses voyages, de connaître les hommes que la situation des lieux, s’est fait, pendant plusieurs années de séjour en différentes parties du Brésil, une étude d’observer les différentes races des Américains : c’est Knivet, dont Laët nous a donné un extrait ; et nous ne pouvons suivre de meilleur guide. Nous y joindrons les observations de Léry, qui portent le caractère de la franchise et de la vérité.

Les Tapuyas, qui habitaient le territoire de la capitainerie de Saint-Paul, étaient divisés en plusieurs peuplades distinguées par différens noms. Celle qui se nomme les Guaymuras, disent les anciens voyageurs, est voisine des Tupinaques, à sept ou huit lieues de la mer,