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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/196

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Californie ; et qu’en remontant le Missouri aussi loin qu’il est possible, on trouverait une grande rivière qui coule à l’ouest jusqu’à la mer du sud. Il ajoute qu’indépendamment même de cette découverte, qu’il croit plus facile de ce côté-là que par le nord, des indices uniformes, quoique recueillis en divers endroits, ne lui permettent pas de douter qu’en essayant de pénétrer jusqu’à la source du Missouri, on n’y trouvât de quoi se dédommager de la fatigue et des frais d’une si grande entreprise.

Un autre voyage qu’il fit de Michillimakimac à la rivière de Saint-Joseph fait connaître le lac de Michigan. Il partit le 29 juillet à midi, avec un vent contraire, qui ne l’empêcha point de faire huit lieues le même jour ; d’où il conclut qu’il était poussé par les courans. Cette observation, qu’il avait déjà faite en entrant dans la grande baie, ne lui laissa aucun doute que cette baie, qui est un cul-de-sac, ne se décharge dans le lac Michigan, et que le Michigan, autre cul-de-sac, ne porte ses eaux dans le lac de Huron ; d’autant plus, dit-il, que l’une et l’autre reçoivent plusieurs rivières, et que le Michigan, surtout, en reçoit un grand nombre, dont quelques-unes ne sont guère inférieures à la Seine.

Il fit d’abord cinq lieues à l’ouest pour arriver au lac Michigan ; ensuite il tourna au sud, qu’on ne cesse plus de suivre pendant cent lieues jusqu’à la rivière Saint-Joseph. Rien ne