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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/239

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tirant à l’est, on trouve la rivière de la Maubile, qui court du nord au sud, et dont l’embouchure est vis-à-vis de l’île Dauphine : elle prend sa source dans le pays des Chicachas ; son cours est d’environ cent trente lieues, son lit fort étroit : elle serpente beaucoup, et n’en est pas moins rapide ; mais, dans le temps des eaux basses, elle ne peut être remontée que par de petites pirogues. Les Français ont eu long-temps sur cette rivière un fort qui était le principal poste de leur colonie ; non que les terres y fussent bonnes, mais on y était à portée de trafiquer avec les Espagnols. L’observateur éprouva que, dès le mois de mars, les chaleurs sont déjà fort incommodes sur cette côte ; et conçut que lorsqu’elles ont embrasé le sable, elles doivent être excessives ; mais la brise qui s’élève assez régulièrement tous les jours entre neuf et dix heures du matin, et qui ne tombe qu’avec le soleil, rend le climat supportable. L’embouchure du Mississipi est par le 29° de latitude, et la côte du Biloxi par le 30.

Le retour des deux voyageurs à la Nouvelle Orléans se fit par une autre route. Après être revenus sur leurs traces jusqu’à l’île aux Perles, ils laissèrent à droite la rivière du même nom, qui a trois embouchures dont la séparation se fait à quatre lieues de la mer. De là ils s’avancèrent à l’entrée du lac de Pontchartrain, pour le traverser : cette traversée est de sept à huit lieues. On entre ensuite dans