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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/72

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d’Écossais sous la conduite de M. Mackay, après leur avoir tracé le plan d’un fort, dont ils souhaitèrent que le nom fût Saint- André ; mais l’île fut nommée Cumberland.

» Le jour suivant, nous passâmes le Clogother, autre bras de l’Alatamaha, et je découvris une autre belle île, longue de seize milles, couverte d’orangers, de myrtes et de vignes sauvages, à laquelle je donnai le nom d’Amelia. Le troisième jour, arrivant auprès de la vedette espagnole, les Américains se disposaient à fondre dessus ; mais, pour leur en ôter le pouvoir, je les laissai dans une île ; et, descendant par la rivière Saint-Jean, je doublai la pointe Saint-Georges, qui est la partie septentrionale de cette rivière, et la pointe la plus méridionale des possessions anglaises sur la côte du continent, où les Espagnols ont une garde de l’autre côté de la même rivière. Pendant ma course, j’avais donné ordre à M. Mackay de faire, avec un détachement, le chemin par terre depuis Savannah jusqu’à Darien, pour fixer la distance entre ces deux villes. Il trouva soixante-dix milles en droite ligne, et quatre-vingt-dix par la route que les lacs et les marais permettent de suivre. »

En 1738, le nombre des maisons était presque doublé dans la ville de Savannah, sans y comprendre d’autres nouveaux édifices, tels que des magasins et des ateliers. La même année, il se forma au-dessus d’Ébenezer, que les Saltzbourgeois venaient d’abandonner, une