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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/155

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sionnément la musique) et les danses des matelots l’amusèrent pendant la route ; il ordonna, de son côté, à quelques-uns de ses gens de danser : ils ne firent guère que des contorsions ; plusieurs imitaient assez bien les matelots qui sautaient au son des cornemuses. En quittant le roi, il promit de revenir le lendemain ; mais il ajouta que le capitaine Cook devait lui faire une visite auparavant.

» Le lendemain au matin on alla voir O-tou à Oparri, comme il l’avait désiré : Cook était accompagné du capitaine Furneaux et de plusieurs officiers. On fit présent au roi de différentes choses qu’il ne connaissait pas encore, et entre autres d’un large sabre : la seule vue de cette arme l’effraya tellement, qu’on ne put lui persuader de l’accepter ni de la ceindre : il ne la porta que peu de temps à son coté ; il pria tout de suite le capitaine Cook de la détacher, et de permettre qu’on l’ôtât de devant ses yeux.

» On nous mena ensuite au théâtre, où on joua pour nous un héva, ou pièce dramatique mêlée de danses et de paroles. Cinq hommes et une femme, sœur du roi, étaient les acteurs. Il n’y avait d’autre musique que trois tambours : la comédie dura environ une heure et demie ou deux heures ; elle fut assez bien jouée. Il ne nous fut pas possible d’en deviner le sujet : quelques parties semblaient adaptées à la circonstance présente, car le nom de Cook y revenait souvent. D’autres n’avaient certainement