Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et des maisons semblables à celles que nous avions rencontrées. Nos Indiens nous firent entrer dans une de ces maisons, nous prièrent de nous asseoir, et nous donnèrent des cocos extrêmement rafraîchissans.

» Dans toute notre promenade, nous ne rencontrâmes que quelques insulaires qui passèrent près de nous sans trop nous regarder. L’explosion et l’effet de nos fusils n’excitèrent ni leur admiration ni leur crainte. Ils ne montraient à notre égard aucun autre sentiment que celui de la bienveillance et de la politesse. Les femmes, réservées en général, repoussaient d’abord avec dégoût les entreprises indécentes des matelots : quelques-unes cependant se montrèrent plus faciles, et appelèrent nos gens à elles par des gestes lascifs. »

Le 3 octobre, tandis que les vaisseaux mettaient sous voile, Cook avec le capitaine Furneaux et Forster, allèrent prendre congé du chef : il vint à leur rencontre sur le rivage. On s’assit sur l’herbe, et on y passa environ une demi-heure, au milieu d’une foule considérable d’insulaires. « Après avoir présenté au chef différentes graines de jardin, on tâcha, observe Forster, de lui faire comprendre que nous nous en allions ; ce qui ne parut pas du tout l’émouvoir. Il monta dans notre chaloupe, accompagné de deux ou trois de ses sujets, afin de nous ramener au vaisseau ; mais voyant la Résolution sous voile, il appela une de ses pirogues ; il continua à échanger des hameçons