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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/245

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de tous ces roseaux, dans laquelle ils soufflent avec la bouche, est à égale hauteur, ou sur la même ligne. Ils ont aussi des tambours qu’on peut comparer justement à un tronc d’arbre creux : celui que j’ai examiné avait cinq pieds six pouces de long, et trente pouces de circonférence ; d’une extrémité à l’autre s’étendait en dehors une fente large d’environ trois pouces, au moyen de laquelle on avait creusé l’intérieur. Ils battent sur le côté de ce tronc avec deux baguettes, et ils produisent un bruit sourd qui n’est pas même aussi musical que celui d’un tonneau vide.

» La méthode ordinaire de se saluer est de toucher ou de frotter avec son nez celui de la personne qu’on aborde, comme à la Nouvelle-Zélande. Ils déploient un pavillon blanc en signe de paix à l’égard des étrangers : mais les insulaires qui vinrent les premiers à bord apportèrent des plantes de poivre ; et avant de monter, ils les envoyèrent dans le vaisseau, témoignage de bienveillance le plus solennel que l’on puisse désirer. Leur franchise, lorsqu’ils montèrent sur nos bords et nous reçurent à terre, me fait penser que des alarmes étrangères ou domestiques ne troublent pas souvent la paix dont ils jouissent ; ils ont cependant des armes formidables, des massues et des piques de bois dur, des arcs et des traits. La forme de leurs massues, de trois à cinq pieds de long, varie beaucoup. Leurs arcs et leurs traits sont assez mauvais : les premiers sont