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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/263

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et infatigable astronome M. Wales, la longitude de la rade de la Reine Charlotte est de 174° 25′ à l’est du méridien de Greenwich.

» Le 21 au matin, deux pirogues montées par des femmes vinrent de la côte : elles témoignèrent beaucoup de frayeur sur le sort de leurs maris, qui, à ce qu’elles nous dirent, étaient allés combattre. D’après la direction qu’elles semblaient indiquer, nous conclûmes que leurs ennemis habitaient du côté de la baie de l’Amirauté.

» Le lendemain, en retournant au bâtiment, nous rencontrâmes sept ou huit pirogues qui arrivaient du nord, et qui, sans faire aucune attention à nous, allèrent directement dans une anse, tandis que d’autres insulaires vinrent à bord avec une grande quantité de vêtemens et d’armes de toute espèce qu’ils nous vendirent. Dans cette seconde relâche, nous ne les avions jamais vus si bien vêtus. Leurs cheveux étaient attachés au haut de la tête, et leurs joues peintes en rouge. Nous ne doutâmes plus alors qu’ils ne fassent allés combattre, ainsi que les femmes nous l’avaient dit la veille, car ils se parent dans ces occasions le mieux qu’il leur est possible. Je crains bien que notre présence n’ait ranimé de malheureux différens entre les tribus. Les officiers de notre équipage, peu satisfaits d’acheter les haches de pierre, les patou-patous, les haches de bataille, les étoffes, les pierres vertes, les hameçons, etc., qu’on nous apportait, en de-