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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/36

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les autres parties du monde, où l’intérieur d’un pays renferme de plus belles forêts et de plus beaux bois que les côtes de la mer. Nous apercevions très-distinctement la rangée inférieure des montages appelées les Alpes méridionales, dont les sommets élevés étaient couverts de neige.

» Nous passâmes près de plusieurs îles boisées, on y voyait de petites anses et de petits ruisseaux : sur une des pointes avancées vis-à-vis la dernière île, nous découvrîmes une belle cascade se précipitant par-dessus un grand rocher revêtu d’arbres et de buissons : l’eau était au bas parfaitement calme, unie et transparente ; on y apercevait comme dans une glace le paysage des environs ; une foule de points de vue pittoresques, réunis par des masses de lumière et d’ombre, produisaient un effet admirable.

» Nous crûmes remarquer de la fumée au fond de la baie ; mais comme il ne parut aucun feu la nuit suivante, nous crûmes que nous nous trompions. Nous fîmes alors nos préparatifs pour nous coucher : ayant choisi une grève près d’un ruisseau et d’un bois, on débarqua les avirons, les voiles, les manteaux, les fusils, les haches, sans oublier les bouteilles de bière et de liqueurs fortes. Les uns rassemblèrent du bois sec (il est quelquefois difficile d’en trouver dans un pays aussi humide que la Nouvelle-Zélande) ; les autres firent du feu. Ceux-ci dressèrent une petite tente ; ceux-là nettoyèrent