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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/148

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mais je n’en savais rien, car son ouvrage n’a été publié qu’après mon retour en Europe. Il donne à ce nouveau genre le nom d’acanthurus, et je l’ai appelé harpurus.

» La plupart des poissons du grand Océan sont bons à manger : plusieurs sont délicieux ; un petit nombre seulement des branchiostègues sont nuisibles.

» Il est difficile de trouver moins d’insectes que dans les îles du grand Océan. Nous n’en avons remarqué qu’un petit nombre, et ceux qui ont frappé nos regards étaient déjà connus. La Nouvelle-Calédonie est la seule île où ils soient assez nombreux, et je soupçonne que c’est un effet de sa proximité de la Nouvelle-Hollande. On rencontre un petit scorpion aux îles du tropique, mais il est plus commun dans les îles les plus occidentales qu’aux îles de la Société, et même je n’en ai pas aperçu un seul sur ces dernières. Oedidi nous dit qu’il ne fait point de mal ; cependant il est armé précisément de la même manière que les autres espèces congénères ; il reste à découvrir par quelles circonstances accidentelles le virus de l’aiguillon du scorpion devient plus ou moins venimeux. Les expériences de Maupertuis semblent annoncer que les individus de la même espèce ne sont pas tous également venimeux, et que le même individu est, à différens temps, plus ou moins dangereux.

» Les coquillages du grand Océan sont moins variés qu’on n’aurait lieu de l’attendre, et les