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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/226

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dans leurs rivières. Les femmes s’y baignent comme les hommes, et s’exercent comme eux à la nage.

Les pagnes d’une certaine beauté, c’est-à-dire de soie brodée ou de toile peinte fort fine, ne sont permis qu’à ceux qui les reçoivent du roi. C’est un usage commun de porter des bagues aux trois derniers doigts de la main, sans aucune règle qui en borne le nombre. Les colliers ne sont pas connus à Siam ; mais les femmes et les enfans de l’un et de l’autre sexe y connaissent l’usage des pendans d’oreilles. Ils sont ordinairement en forme de poire, d’or, d’argent, ou de vermeil. Les jeunes garçons et les jeunes filles de bonne maison portent des bracelets, mais seulement jusqu’à l’âge de six ou sept ans. Ils ont aussi des anneaux d’or ou d’argent aux bras et aux jambes.

Les Siamois sont d’une extrême propreté. Ils se parfument en plusieurs endroits du corps. Ils mettent sur leurs lèvres une espèce de pommade parfumée, qui leur donne encore plus de pâleur qu’elles n’en ont naturellement. Ils se baignent trois ou quatre fois le jour, et plus souvent. C’est une de leurs politesses de ne pas faire une visite un peu grave sans s’être lavés. Ils se font alors une marque blanche sur le haut de la poitrine, avec un peu de craie, pour faire connaître qu’ils sortent du bain.

Ils ont deux manières de le prendre : l’une