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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/299

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celier. Chaque officier, qui a droit de donner par écrit des sentences ou des ordres sous le nom général de tava, possède un sceau que le roi lui donne. Ce prince a lui-même son sceau royal, qu’il ne confie à personne, et qu’il emploie pour tout ce qui vient immédiatement de lui. La figure des sceaux siamois est en relief : on les frotte d’une espèce d’encre rouge, et c’est avec la main qu’ils s’impriment. Un officier inférieur prend cette peine ; mais c’est à l’officier qui possède un sceau à le tirer de sa propre main de dessus l’empreinte.

Le pra-clang, ou, par une corruption de portugais, le barcalon, est l’officier qui a le département du commerce au-dehors et dans l’intérieur du royaume. C’est le surintendant des magasins du roi, ou, si l’on veut, son premier facteur. Ce titre est composé du nom bali, pra, qui signifie seigneur, et du mot clang, qui signifie magasin. Le barcalon passe aussi pour le ministre des affaires étrangères, parce qu’elles se réduisent presque uniquement au commerce. C’est à lui que les nations réfugiées à Siam s’adressent pour leurs affaires, parce que la plupart n’y sont attirées que par le commerce ; enfin c’est lui qui reçoit les revenus des villes du royaume.

Le commerce du roi avec ses sujets comme avec les étrangers fait une partie très-considérable de son revenu ; non-seulement il fait le commerce en gros, mais il a des bouti-