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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/29

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deſirs, que de la bienveillance & des effets, auxquels elle avoit raiſon de s’attendre de la part d’un mari. Mais n’en voyant ni ſentant pas l’execution, elle ſe repantit bientôt de ce à quoi elle ne pouvoit apporter aucun remede.


Heureuſement, il arriva, que dans ſon voiſinage demeuroit une vieille & ruſée Maquerelle, qui avoit été depuis longtems accoutumée à préter ſes charitables ſecours à des Dames, qui tombent dans des inconveniens auſſi penibles & douloureux que ceux, où ſe trouvoit notre nouvelle mariée, dont elle avoit déja apperçû les inquietudes & les langueurs, cauſées par l’impuiſſance de ſon vieil Epoux : ce qui enhardit la vieille Maquerelle à prendre un tems convenable pour lui faire une viſite, & par ſes diſcours ſubtiles elle decouvrit la veritable cauſe du mécontentement de la jeune Dame, ſur quoi la Maquerelle lui tint le langage ſuivant :


„Madame, j’espére que vous-m’excuſerés, ſi je prens la liberté de vous declarer mes ſentimens pour vous,