Aller au contenu

Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27

ſuppleyont à leur défaut. Mais nonobſtant toute cette jalouſie, laiſſés moi le ſoin & le menagement de cette affaire, & quand il auroit les yeux d’Argus, nous le tromperont.


La jeune Dame ſe laiſſa bientôt perſuader, à faire ce à quoi elle étoit déja portée auparavant, & enſuite elle s’abandonna entiérement à la conduite de la vieille Maquerelle, qui lui dit, qu’elle alloit dire au Cavalier, qui avoit une ſi grande paſſion pour elle, que lui n’étoit pas dèsagréable ; & lui diroit de paſſer devant la porte pluſieurs fois le lendemain, afin qu’elle put le voir au travers des fenêtres de ſa chambre ; qu’après l’avoir conſideré, elles conſulteroient enſemble ſur les meſures, qu’il y auroit à prendre, pour ſe joindre enſemble. Etant convenu de ceci, la vieille Maquerelle prit congé de la jeune Dame, & alla chés le Galant, avec lequelle elle s’entendoit, lui diſant la capture, qu’elle avoit faire pour lui, lui ordonna de s’equipper de la maniére la plus avantageuſe qu’il pourroit, & de paſſer & repaſſer devant les fenêtres dans