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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/34

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le tems marqué, & où il pourroit la voir.


Ce Galant fut tout de feu en apprenant cette bonne nouvelle, & prit la reſolution de ne rien oublier de ce qui pourroit de ſa part contenter la jeune Dame ; & pour y bien réuſſir & pour cet effet il s’habilla d’une maniére, qui ſurpaſſoit celle des plus beaux Galans de la ville, & ſe promena ſur la parade au tems marqué, & auquel la Dame fut auſſi très attentive de ſon côté, s’étant placée à la fenêtre, & toutes ces ſalutations amoureuſes furent faites & renduës de part & d’autre, autant que la diſtance de l’endroit pouvoit le permettre ; deſirant l’un & l’autre avec la même ardeur, de trouver l’occaſion d’éteindre leurs flammes mutuelles.


Mais cette entrevuë ne ſe fit pas avec une précaution aſſés grande pour ne pas être apperçû du vieillard, dont jalouſie inquiete le tenoit ſans ceſſe eveillé. Il s’apperçut des fenêtres de la chambre, où il étoit, les frequentes allées & venuës de notre amoureux