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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/35

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Galant, & des regards, qu’il jettoit à meſure qu’il paſſoit auprès de la fenêtre de ſa femme : Ce qui fit craindre à notre bon homme, qu’il n’y eût quelque choſe de plus ordinaire dans ſes allées & venuës ſi ſouvent réiterées de la part de notre jeune Galant ; ce qui cauſa une ſi grande inquietude au vieil impuiſſant, qu’il prit la reſolution d’en decouvrir la ſource. Et ſans faire le moindre ſemblant de ce qu’il avoit apperçu, il affecta de paroître plus amoureux pour ſa femme, & d’étre de meilleur humeur que jamais. Elle, qui au contraire avoit grande eſperance de pouvoir jouir d’un autre, qui contenteroit ſes deſirs amoureux avec une égale vigueur, ſe comportoit à l’égard de ſon mari avec une indifference ſi étrange, qu’elle ne fit que le confirmer dans ſa jalouſie. Il lui dit, que le lendemain il devoit aller en campagne pour terminer quelqu’affaire, qu’il y avoit, & qu’il ſeroit forcé, malgré lui, de s’abſenter d’elle pendant quelque tems, en ajoûtant, qu’elle ne devoit pas le prendre en mauvaiſe part, & qu’il hâteroit ſon retour auſſitôt que ſes