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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/43

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que j’étois agrégé au docte troupeau ; les conséquences en étoient infaillibles, vu la disposition des personnages intéressés : aussi ne tardai-je pas à les voir justifiées par l’événement. J’attendois avec impatience le jour fixé pour le commencement du régime prescrit à ma belle Déesse, il ne tarda pas à arriver, & comme je n’avois en garde de discontinuer mes promenades du matin, que je pressentois devoir m’être si favorables, j’eus la satisfaction de lui voir prendre le chemin du cabinet des bains le matin à la fraîcheur : je m’étois embusqué derrière une charmille, d’où il me fut aisé de l’examiner à mon aise, & sans crainte d’être découvert ; Dieux, que de charmes ! non, mon cher Marquis, je ne connois point d’expression qui puisse rendre la sensation que cette vûe excita en moi ; elle marchoit d’un pas négligé & languissant, un déshabillé com-