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Page:La Pêche de la sardine en Bretagne.pdf/20

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Amortissement du bateau 
 200 f.
Entretien 
 200
Amortissement des filets 
 350
Rogue, 15 barils, à 100 francs 
 1.500
Farine, 30 sacs, à 16-17 francs 
 500
Rôle, caisse de prévoyance, etc. 
 50
Total 
 
 2.800 f.

Le produit de la pêche est partagé de la façon suivante :

La moitié revient à l’armement qui fait toutes les dépenses.

L’autre moitié est divisée en six parts et demie ; une pour chaque homme et une demie pour le mousse.

La part de chaque homme, pendant la campagne 1909, a varié entre 250 et 300 francs. Le plus favorisé que nous connaissions a touché 345 francs.

Il est facile d’en déduire ce que l’armement a en caisse : 1, 800 francs environ, soit un déficit de 1, 000 francs.

En conséquence, cette année, malgré la grande quantité de poisson pêché, le patron a fait une très mauvaise campagne. Avec des rendements semblables, la question de l’équilibre du budget devient insoluble. Le marchand de rogue fait crédit, le boulanger également. Pendant les années où le résultat était bon, le patron de bateau avait économisé et avait acheté une petite maison. Actuellement, on emprunte et, petit à petit, le crédit dévore le logis qui avait été acquis au prix de tant d’efforts.

La situation du marin-pêcheur travaillant à la part n’est pas beaucoup plus brillante. Son budget de recettes est à peu près le suivant :

Pêche de la sardine 
 300 francs
Autres pêches 
 250 —
Travail de la femme à l’usine 
 150 —
Travail des enfants à l’usine ou à la dentelle 
 150 —
Total 
 
 850 francs