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Page:La Vérité sur Tahiti - Affaire de la Roncière.djvu/55

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succombe sous une impure coalition, dont l’enquête qu’il nous faut, que nous réclamerons par toutes les voies, dévoilera les sources, tes moyens, le but… Et cette enquête, sous peine d’être dérisoire, doit être faite à Taïti même, toutes parties en cause présentes, par un juge d’instruction de la magistrature métropolitaine sans attaches, administrative ou militaire.

Je l’ai dit dès le début, depuis plus d’un an le fonctionnarisme de Taïti, inonde l’Amérique de ces factums, traînant dans la boue M. de la Roncière côte à côte avec l’Empereur ; nous dévoilerons dans l’enquête les noms de ces fonctionnaires. Nous prouverons que tous ces articles émanent de Boyer, Longomazino et leurs amis.

Un exemple entre tous de ces odieuses accusations dont on a inondé l’Amérique :


Advertiser d’Honolulu, 20 août 1868.

« Le gouverneur de Taïti, comte de la Roncière, paraît être un de ces aventuriers dont la vie et les projets se lient étroitement aux intérêts de Louis-Napoléon, il dépasse Bazaine… La dernière action de ce gouverneur modèle a été d’arrêter le roi de Huahine, une île située près de Taïti, lequel roi était venu visiter la reine Pomaré, et de lui faire signer un traité favorable à la France… »

Quinze jours, après, un navire arrivait de Taïti avec des nouvelles sérieuses, et le Courrier d’Honolulu rectifiait l’article de l’Advertiser.

« Encore un canard envolé. L’arrestation du roi de Huhahine est de pure invention. Cette majesté n’est pas même venue à Taïti, c’est le commissaire impérial qui l’est allé