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Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/117

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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

moi et se pose en successeur. Oh ! avec lui, pas de phrases, pas de détour.

— Juju, on m’a envoyé une caisse de thé de l’Annam ; viens prendre une tasse demain à cinq heures… Entendu, pas ?

C’est drôle, tout le monde me tutoie maintenant… et moi, je tutoie aussi, pour faire comme tout le monde.

— Je veux bien, si Cécilia me donne la liberté. Demande-lui.

— Mais oui, tout de suite… Eh ! Cécilia, écoute un peu…

Cécilia quitte avec regret le grand général qui lui conte des choses très raides, et elle se tourne vers nous.

— Qu’est ce qu’il y a mes chats ?

— Voilà… j’ai besoin de Juju pour demain cinq heures. C’est pour choisir des étoffes… tu comprends.

Cécilia regarde Gontran d’un air malicieux ; puis, maternelle :

— Mon cher, Juju n’a pas besoin de ma permission pour faire des bêtises.

Et Cécilia retourne aux histoires raides du général.