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Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/206

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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

une femme de trente ans, brune et noire comme une Espagnole, et dont les seins tombent comme des outres dégonflées ; il faut leur redonner un peu de fermeté et je m’emploie à cette besogne de réparation, sans grand succès d’ailleurs. Sous la pression calculée de mes mains, ses nichons ballottent alternativement de côté et d’autre comme une masse gélatineuse prête à fondre. C’est laid. Qu’est-ce qu’elle dirait ma cliente si elle voyait mes nichons, mes petits seins durs et fermes comme des pommes, et dont le bout se dresse raide et orgueilleux !

Et ce n’est pas tout ; ma cliente, la brune, a une drôle de manie ; quand le massage de ses seins est terminé, elle se tourne, relève ses jupes et me demande de lui administrer quelques vigoureuses claques sur les fesses.

J’obéis, naturellement, mais ça me gêne un peu. Qu’est ce que ça peut bien lui faire les claques sur le derrière !… Et elle a l’air de prendre plaisir à cette fessée, ma cliente ; elle se trémousse, elle se tortille en soupirant et elle réclame, elle insiste… « Encore, encore, plus fort… » Puis, tout à coup, elle ferme les yeux, se tourne sur le côté et reste ainsi quel-