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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/100

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peut-être pourrait vous attirer de fâcheux ou de mal. On vous cherche. »

Cet avis salutaire me fit prendre la résolution de changer de quartier. Je mis en effet ma maquerelle en campagne, et au bout de deux courses elle me trouva une chambre et un cabinet, rue St-André-des-Arts, où je transportai sans tambour ni trompette mon gagne pain. En y arrivant, mon premier soin fut de me faire guérir radicalement.

Je pourrais faire un volume in-folio, de toutes mes aventures d’église : Tout dans mon nouveau quartier passa, je puis m’en vanter, par mon étamine. Carmes, cordeliers, jacobins, prémontrés, capucins, prestoles, pédans, professeurs, cuistres, goujats de colléges, jusqu’aux répétiteurs mêmes sans restriction vinrent apporter à mon con les hommages de leur Priape, aussi n’ai-je pas encore quitté le quartier latin. Parmi les traits des diverses scènes et adorables fouteries j’en choisis trois des meilleurs qui ne peuvent que faire plaisir au lecteur.

Un jeune abbé, sorti nouvellement du collége, vint chez moi, dans la louable in-