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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/101

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tention de m’enfiler : il avait encore son pucelage ; j’eus un plaisir infini à le voir faire sa besogne ; il entra dans mon con à peu près comme un taureau et en sortit comme un idiot. Après l’action il se laissa tomber dans un fauteuil en disant : Dieux ! n’est-ce que cela ?

Il revint cependant à la charge, mais sans vigueur ; aussi d’un coup de cul le foutis-je dans la ruelle.

Voilà l’avantage qu’a une putain avec des églisiers ; sont-ils mous elle s’en moque ; au lieu que les plus mauvais épétiers vous tournent et retournent, foutimassent autant qu’ils veulent et souvent plus qu’ils ne le peuvent.

Un de ces épétiers vint un jour, tandis que j’étais en jeu avec un bon père cordelier, mon drôle en entrant commença à jurer comme un possédé, le cordelier aguerri le pria de se taire, l’autre le menaça de cinquante coups de plat d’épée, il avait à peine lâché le dernier mot, que sans tant de façons le bon père sortant de sa poche un pistolet qui paraissait de bon aloi, dit au cavalier : si tu branles je te casse la tête, bougre de gueux ; l’épé-